13/12/2015
Victor Meirelles de Lima 1832-1903
Victor Meirelles de Lima, né à Florianópolis en 1832, était un peintre néoclassique brésilien.
En 1846, une de ses aquarelles fut remarquée par le peintre français Félix Taunay (1795-1881), directeur de l'académie Impériale des Beaux-Arts de Rio de Janeiro. Ce dernier décidant de prendre en charge les études du jeune artiste, Victor Meirelles suivra les cours de l'académie Impériale des Beaux-Arts de 1847 à 1852.
En 1852, une bourse d'études lui permet de se rendre en Europe.
En 1853, Victor Meirelles débarque au Havre, passe brièvement à Paris puis séjourne à Rome et à Florence. A Rome, il étudie le portrait et le paysage à l'Académie de Saint-Luc auprès de Tommaso Minardi (1787-1871) et de Nicola Consoni (1814-1884). Les comptes rendus qu'il envoie à l'Académie Impériale de Rio lui vaudront trois renouvellements de son stage en Europe.
"Etude de tête" 1856
Huile sur toile 59,70 x 49,70 cm
Musée national des Beaux-Arts, Rio de Janeiro.
En 1856, il part pour Milan puis pour Paris où il restera jusqu'en 1860. Au cours de cette période, il perfectionne sa technique à l'École des Beaux-Arts auprès de Léon Cogniet (1794-1880).
En 1861, sa toile, "Première messe au Brésil", acceptée au Salon de Paris, reçoit les félicitations du jury.
"La première messe au Brésil" 1860-61
Huile sur toile 268 x 356 cm Musée national des Beaux-Arts, Rio de Janeiro.
En 1861, de retour au brésil, Victor Meirelles est élevé au grade de chevalier de l'Ordre du Christ et de l'Ordre Impérial de la Rose par Dom Pedro II.
En 1862, il est nommé professeur honoraire de l'Académie Impériale puis, en 1863, il occupe la chaire de "Peinture d'histoire".
"Dom Pedro II" 1864 Deuxième et dernier empereur du Brésil.
Huile sur toile 252 × 165 cm Musée d'Art de São Paulo.
En 1868, il reçoit la commande officielle de deux tableaux historiques, "Le combat naval du Riachuelo" et "Le siège de Humaitá", épisodes liés à la guerre de la Triple Alliance contre le Paraguay (1865-1870).
"Combat naval de Riachuelo" 1882-1883
Musée National d'Histoire, Rio de Janeiro.
En 1875 et les années suivantes, il exécute plusieurs tableaux commandés par des membres de la famille impériale brésilienne.
En 1885, Victor Meirelles commence l'exécution d'une vue panoramique de Rio de Janeiro. En 1888, la peinture fut exposée à Bruxelles et, en 1889, l'œuvre reçut la médaille d'or de l'Exposition Universelle de Paris.
"Portrait d'une jeune femme" 1880
Huile sur toile 74 x 60 cm Collection privée.
En 1889, la république étant proclamée au Brésil, l'Académie Impériale devint l'École Nationale des Beaux-Arts. Victor Meirelles, comme beaucoup d'artistes officiels de la monarchie, fut révoqué.
Sans ressources, il installa le panorama de Rio de Janeiro dans une baraque où il demandait une somme modique aux visiteurs. Une partie des recettes étant indispensable à ses besoins, il offrait la partie résiduelle à la Sainte Maison de la Miséricorde de Rio de Janeiro.
"Bataille de Guararapes" 1879
Huile sur toile 494,5 x 923 cm
Musée national des Beaux-Arts, Rio de Janeiro.
En 1893, Victor Meirelles tenta vainement de fonder sa propre école de peinture. Tombé dans la misère, malade et abandonné de tous, il cessa de peindre.
"Portrait d'un vieil homme"
Huile sur toile Musée Victor Meirelles,Florianópolis, Brésil.
Victor Meirelles est décédé dans sa modeste maison de Rio de Janeiro en 1903.
Quelques années après sa mort, ses peintures panoramiques furent reléguées dans des dépôts où l'humidité les fit moisir et pourrir. Jugées irrécupérables, les œuvres furent détruites.
Quelques unes de ses toiles et de nombreux croquis figurent dans les musées de São Paulo et de Rio de Janeiro.
"Siège de Humaita" 1886
Gouache sur papier 53,5 x 37 cm
Pinacothèque de l'état de São Paulo.
En 1952, la maison natale du peintre à Florianópolis est devenue le musée Victor Meirelles.
Auteur de peintures d'histoire, de portraits, de paysages et de scènes de genre, Victor Meirelles de Lima fut l'un des plus grands peintres académiques du Brésil.
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24/06/2015
Girolamo Michelangelo Grigoletti 1801-1870
Girolamo Michelangelo Grigoletti (Pordenone, 1801 - Venise, 1870).
Peintre néo-classique italien.
Michelangelo Grigoletti 1801-1870 Italy
Self-portrait Huile sur toile c.1830
Museum of Art, Pordenone, Italy.
Michelangelo Grigoletti "Portrait des parents du peintre" c.1830
Huile sur toile Museum of Art, Pordenone, Italy.
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02/06/2012
Jacques-Louis David 1748-1825
Jacques-Louis David (Paris,1748-Bruxelles,1825) peintre français, chef de file de l'école néoclassique.
Elu député de Paris à la Convention Nationale en septembre 1792, président du club des Jacobins en juin 1793 puis secrétaire de la Convention le mois suivant, David prit une part active dans la politique de la Terreur. En septembre 1793, il devient membre du Comité de sûreté générale et président de la section des interrogatoires.
"Autoportrait" 1794 huile sur toile 80,5 × 64,1 cm
Paris, musée du Louvre
David s'est représenté en jeune homme mais il est âgé de 46 ans en 1794.
Partisan de Robespierre, David est arrété le 15 Août 1794. Il est emprisonné dans l'hôtel des Fermes Générales, puis, le 27, transféré au palais du Luxembourg faisant alors office de prison.

Paris, musée du Louvre
Autorisé à garder son matériel de peintre durant son incarcération, il exécutera quelques toiles dont un autoportrait, quelques esquisses des futures "Sabines", une vue du jardin du Luxembourg et le portrait présumé de son geôlier.

Le 10 décembre 1794, le Comité de Salut Public, constatant l'insuffisance de charges retenues contre David, décrétera un non-lieu et la mise en liberté du peintre.
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23/09/2011
François-André Vincent (1746-1816)
François-André Vincent, né à Paris en 1746, est un peintre français néoclassique.
Il prit ses premières leçons de dessin et de peinture dans l'atelier de son père, François-Élie (1708-1790), miniaturiste originaire de Genève établi à Paris et professeur à l'Académie de Saint-Luc.
François-André sera ensuite l'élève de Joseph-Marie Vien (1716-1809), précurseur du néoclassicisme en France qui devint premier peintre du roi Louis XVI en 1789..
En 1768, François-André Vincent est lauréat du Grand Prix de Rome avec "Germanicus apaisant la sédition dans son camp".
De 1771 à 1775, il séjourne en Italie et travaille dans l'atelier du Palais Mancini, résidence de l'Académie de France à Rome.
Parallèlement aux scènes inspirées de l'histoire antique et de la mythologie, il exécute de nombreux portraits et caricatures constitutifs de précieux témoignages du milieu de l'Académie de France de l'époque.
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"Portrait-charge de l'architecte Jean Augustin Renard, 1er prix de Rome en 1773 ".
Revenu à Paris et vite considéré comme le chef de file de l'école néoclassique, il deviendra l'un des principaux rivaux de Jacques-Louis David (1748-1825). Il sera cependant rapidement supplanté par ce dernier et, sous la révolution de 1789, les convictions royalistes de Vincent ne feront qu'accroître cette rivalité.

Bénéficiant des leçons du maître pastelliste Maurice-Quentin de la Tour (1704-1788), Adelaïde Labille-Guiard est depuis devenue une portraitiste de talent.
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Adélaide Labille-Guiard autoportrait 1774 miniature, aquarelle sur ivoire 10,3 x 8,4cm.
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Admise en 1669 au sein de la Communauté des Maîtres Peintres et Sculpteurs de l'Académie de Saint-Luc, Adelaïde expose ses pastels aux salons de cette académie.
En 1776, Turgot, contrôleur général des Finances, dans le cadre d’une réforme visant à réduire les privilèges et le poids des corporatismes, supprime les jurandes. Directement touchée par les décrets de Turgot, la guilde de Saint-Luc est dissoute en 1777. Les artistes de l'Académie de Saint-Luc, dont Adelaïde Labille-Guiard, tentent alors d'intégrer l’Académie Royale de Peinture et de Sculpture.

Le talent reconnu d’Adelaïde Labille-Guiard, comme celui de sa brillante rivale Élisabeth Vigée-Le Brun, aurait dû ouvrir les portes de l’Académie Royale de Peinture et de Sculpture aux deux jeunes artistes, mais l'académie qui compte 70 membres, n’admet, à l'époque, que quatre femmes. De plus, les conditions d’admission y sont pour le moins opaques et, le pastel étant considéré comme un genre mineur, les candidats sont tenus de présenter au jury d'admission une peinture exécutée à l'huile.
Adelaïde Labille-Guiard n'aura de cesse que de compléter sa formation et sa technique dans l'atelier de François-André Vincent.

En 1777, Vincent est admis à l'Académie royale de peinture et de sculpture. Il est de ce fait autorisé à exposer au Salon du Louvre. Il y exposera régulièrement mais, si de 1779 à 1789 ses tableaux obtiennent un vif succès, c'est toutefois David qui, dès 1781, ralliera tous les suffrages.

En 1783, Vincent présente "l'Enlèvement d'Orythie", exécuté en 1782, comme morceau de réception à l'Académie royale de peinture et de sculpture.

C'est en cette même année de 1783 que son amie Adélaïde Labille-Guiard ainsi qu'Elisabeth Vigée-Lebrun (1755–1842) seront reçues à l’Académie royale de peinture et de sculpture.

En octobre 1795, la Convention supprime l'Académie royale de peinture et de sculpture et crée les trois classes de l'Institut de France : sciences physiques et mathématiques, sciences morales et politiques et classe de littérature et des beaux-arts.
François-André Vincent sera l'un des premiers membres de la classe de littérature et des beaux-arts de l'Institut de France.




Officiellement reconnu, titulaire de la légion d'honneur et membre de plusieurs académies européennes, Vincent, de santé fragile, peint de moins en moins et, tout en griffonnant d"étonnantes caricatures, se consacre essentiellement à l'enseignement.
Comme son rival Jacques-Louis David (1748-1825), François-André Vincent dirigeait à Paris un important atelier où furent formés de nombreux élèves.

François-André Vincent fut l'un des pionniers du mouvement néoclassique en France. Sa carrière de peintre est indissociable de son activité de dessinateur qui fut autant féconde que variée.
Décédé en 1816 à Paris, il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise.
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13/12/2010
Eugène Amaury-Duval 1808-1885
Eugène Emmanuel Pineu Duval dit Amaury-Duval est un peintre néo-classique français né à Montrouge, près de Paris, en 1808.
Issu d'un milieu cultivé, il figure, dès 1825, parmi les premiers élèves de l'atelier parisien de Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867).
En 1829, Pineu-Duval participe à une expédition en Grèce, dite Expédition de Morée, diligentée par le roi de France Charles X.
Cette expédition militaire, destinée à soutenir les Grecs dans leur guerre d'indépendance contre l'Empire Ottoman, est accompagnée de savants et d'artistes.
Pineu-Duval y est intégré en qualité de dessinateur au sein de la section d'archéologie.
En Grèce, il découvre la statuaire d'Olympie et la peinture byzantine.
De retour à Paris, il expose pour la première fois au salon de 1833 où , sous le nom d'Amaury-Duval, il présente plusieurs portraits dont "La Dame verte", toile aujourd'hui disparue.
Au salon de 1834 , il expose "Un jeune pâtre découvre un bas-relief antique sur le bord d'un ruisseau où il allait se baigner. Souvenir de Morée dit le berger grec".
Huile sur toile datée de 1833 187 x 133 cm
En 1835-1838, au cours d'un long séjour en Italie, à Florence puis à Rome où Ingres dirige la Villa Médicis, il étudie les maîtres primitifs florentins, Giotto, Cimabue puis tout particulièrement Fra Angelico et les fresques de la chapelle Niccoline du Vatican.
Il éprouve également un grand intérêt pour les fresques du Casino de la villa Massimo de Rome, qui, réalisées entre 1817 et 1827 par les allemands Julius Schnorr, Friedrich Overbeck, Philipp Veit et Joseph Koch, seront les dernières réalisations collectives de ce groupe dit des Nazaréens.
Adepte d'une peinture lisse, quasi-émaillée et grand admiratif des maîtres primitifs, Amaury-Duval s'inspire de leur manière stylisée et privilégie la douceur des coloris.
Parmi les disciples d'Ingres, il s'inscrit dans la mouvance des peintres qualifiés de "préraphaélites français", portraitistes mais aussi peintres de nombreux décors religieux tels Jean Hippolyte Flandrin, (1809-1864) ou Anne-François-Louis Janmot, (1814-1892).

Hippolyte Flandrin
"Madame Hippolyte Flandrin" 1846
huile sur toile 83 x 66 cm
Musée du Louvre.

De retour en France, Amaury-Duval participe aux commandes de décorations d'églises que le gouvernement de Louis-Philippe puis de Napoléon III distribuaient aux artistes.
Il travaille aux décors de la chapelle Sainte Philomène de l'église parisienne Saint-Merri (1840-1844), de la chapelle de la vierge de Saint-Germain-l'Auxerrois qu'il ornemente d'un Couronnement de la Vierge (1844-1846), de l'église paroissiale de Saint-Germain-en-Laye (1849-1856), puis de la chapelle de l'asile Mathilde à Neuilly (1860-1864), œuvre qui sera détruite en 1970.
Parallèlement, il exécute de nombreux portraits dans le style défini par Ingres : "bien plat, sans modelé, sans couleur ".
Digne élève de son maître, Amaury-Duval fut un portraitiste de grand talent.

Eugène Amaury-Duval
"Portrait d'Isaure Chassériau" 1838
Huile sur toile 117 x 90 cm
Musée des Beaux Arts de Rennes.
Ce portrait, présenté au Salon de 1839, fut distingué d'une médaille de première classe.
Par sa composition claire et équilibrée, par son esthétique linéaire, par son sens de l'arabesque, ce tableau est proche du style archaïsant des premières œuvres d’Ingrid.
Le modèle n'est autre que la nièce de l'artiste, parente par son père du peintre Théodore Chassériau (1819-1856), autre brillant élève et disciple talentueux d'Ingres.

Théodore Chasseriau "Deux soeurs" 1843 .
- Aline et Adèle, soeurs du peintre -

"Rachel" 1854 Paris, Comédie-Française
Rachel (1821-1858) fut à partir de 1838, et durant vingt ans, la plus grande tragédienne de son temps.
Elle incarnait alors la muse grecque de la tragédie, Melpomène. C'est sous cette allégorie qu'Amaury-Duval la représentera en 1854.

Huile sur toile 83 x 100 cm.
Marie Anne Detourbay (1837-1908), devenue comtesse de Loynes par son mariage en 1872, tenait à Paris un salon littéraire et politique très influent sous le Second Empire et la Troisième République.
Visible au musée d'Orsay, ce portrait, tant séduisant qu'énigmatique, est l'un des plus connus d'Amaury-Duval.

huile sur toile 79 x 61 cm
Palais des Beaux Arts de Lille.
Soucieux d'associer la couleur à la ligne prônée par Ingres, Amaury-Duval réalise une peinture d'un chromatisme clair et délicat.
Ce portrait d'une inconnue fut probablement exécuté vers 1860 à Saint-Jean-de-Luz où l’artiste s’était rendu lors d’un voyage à Biarritz, ville où il devait réaliser le décor du chœur de la chapelle Sainte-Eugénie. Amaury-Duval fut dans l'impossibilité d'honorer cette commande en raison du très mauvais état des murs de la chapelle.
Cette commande fut remplacée par celle de la décoration de la chapelle de l'asile Mathilde de Neuilly. Exécutés de 1860 à 1864, ces décors sont aujourd'hui détruits.
Amaury-Duval peindra encore vers la fin de sa vie de grandes compositions murales pour le château vendéen de Linières. Ce château sera lui aussi détruit en 1912.
Peintre discret, d'une production limitée, - beaucoup de ses toiles et de ses décors ayant été perdus ou détruits - il n'en reste pas moins l'un des meilleurs élèves et disciples d'Ingres.
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Le peintre fit également preuve d'un réel talent d'écrivain.
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Ses deux ouvrages les plus connus, "l'Atelier d'Ingres " publié en 1878, et "Souvenirs, 1829-30 " publié en 1885, constituent d'excellents témoignages de la vie artistique de l'époque.
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Eugène Pineu Duval est décédé en 1885. Il repose au cimetière parisien du Père-Lachaise.
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